Salvador de Bahia : la ville aux multiples couleurs
Ancienne capitale du Brésil jusqu’à la moitié du 18ème siècle, Salvador de Bahia est la plus grande métropole du Nordeste du pays. Son économie est principalement basée sur l’agriculture : la canne à sucre, le tabac ou encore anciennement du Pernambouco ou « Pau-brasil ». Un arbre à l’écorce rouge-ocre, qui donnera son nom aux premiers habitants indigènes « les Brésils », puis au pays tout entier.
Salvador de Bahia compte aujourd’hui près de 3 millions d’habitants, elle se situe sur une péninsule au bord de l’Atlantique au nord du pays. Salvador de Bahia est également appelé São Salvador de Bahia de Todos os Santos. Comprenez « Saint sauveur de la baie de tous les saints ». Elle fut découverte selon la légende le jour de la toussaint. C’est la première colonie portugaise créée au début du 16e siècle. Elle fut le théâtre des premiers échanges avec les Amérindiens et devint par la suite un véritable carrefour commercial et de traite des noirs par les puissances européennes. La ville était alors, après Lisbonne, la deuxième plus grande ville de l’empire portugais.
Une histoire coloniale
Portugaise, hollandaise, puis française sous François 1er, elle resta sous l’hégémonie portugaise jusqu’au 2 juillet 1823. C’est la date d’indépendance de la Ville. La ville appartient définitivement au Brésil en 1825. Son passé colonial est marqué par la soumission dans un premier temps des Amérindiens. Puis, marqué par l’esclavage des Africains, alors déportés des colonies du Congo, de l’Angola et de la Guinée. Un passé qui fait aujourd’hui de Salvador de Bahia la ville la plus métissée du pays. Surnommée à ce titre la Rome noire, elle est sans conteste la capitale de la culture afro-brésilienne.
Sur place, la ville regorge de maisons et bâtiments d’architecture renaissance et baroque, aux couleurs vives et pastelles, aux façades ornées de marbre et de stuc. Elle se décompose en deux parties : une ville haute et une ville basse reliée par des ascenseurs et des escaliers.
Le centre historique se situe dans les hauteurs avec le célèbre quartier « le Pelourinho » – actuellement en réhabilitation et classé patrimoine de l’humanité par l’UNESCO – où se succèdent carnavals colorés, festivals de musiques africaines et démonstrations de Capoeira. Cet art martial brésilien, originaire de Salvador, mélange danse et techniques de combat, héritage du passé des premiers africains. La partie basse, Cidade Baixa, où se situe la première cathédrale du brésil, est plus récente.
Une vision authentique de l’histoire et de la culture brésilienne
Avec ses coutumes et traditions africaines, sa gastronomie épicée et ses spécialités locales dont le pain Pão de Queijo ou le succulent dessert le Quindim de yaya, Salvador invite à la dégustation et aux plaisirs des papilles. Sa végétation luxuriante, ses îles paradisiaques dont l’île de Boipeba et son paysage préservé, ainsi que son littoral bordé de plages somptueuses, offrent le temps d’un rêve une escapade inoubliable.
Salvador de Bahia est sans aucun doute l’atout charme du Brésil. Il révèle aux nombreux touristes qui la visitent, une vision authentique de l’histoire et de la culture brésilienne. Pour preuve, elle organise le plus grand carnaval de rue au monde avec environ 2 millions de visiteurs par an. C’est un événement très prisé des Brésiliens et bien moins touristique que son cousin de Rio de Janeiro. Les habitants y font la fête 4 jours et 4 nuits mêlant déguisements, chants et danses dans tout Salvador.ALVADOR